Physiologie

Porter peut s’avérer être une expérience plus qu’agréable mais aussi un moment douloureux si les principes d’un portage confortable pour le tandem porteur-porté ne sont pas pris en compte.

À mon sens, il ne faut pas aborder le portage comme un truc facile qu’on peut improviser. Sans chercher la perfection absolue, pratiquer un portage physiologique et optimiser le confort du porteur et du porté demande une bonne dose d’entraînement mais surtout du temps consacré à en apprendre les secrets.


C’est pourquoi il ne faut pas être trop pressé ni trop impatient. Les premiers essais – que l’on fait lorsqu’on sent son bébé bien disposé – sont parfois infructueux mais il ne faut pas se décourager, il faut persévérer car plus on porte, mieux on porte.

• La position physiologique, c’est-à-dire sa position naturelle, celle que le bébé prend lorsqu’on le porte dans ses bras.

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– Le porté est assis accroupi sur ses fesses : ses genoux sont remontés à hauteur de son nombril, son bassin est basculé vers l’avant, son dos est rond.

– Le tissu crée une poche suffisamment profonde pour accueillir le porté dans cette position. Ainsi, il faut veiller à ce qu’il passe bien aux creux des genoux du porté et qu’il soit développé jusqu’en haut de sa nuque (environ deux doigts sous les oreilles), sans pli.

Le corps est droit : la tête, les genoux et le bassin sont alignés dans un même axe. Cela permettra par ailleurs un maintien naturel de la tête du porté.

L’écartement du bassin n’est pas forcé, il doit être adapté à l’âge du porté : les jambes sont regroupées chez un nouveau-né tandis que le bassin commence à s’ouvrir lorsque le bébé se tourne franchement sur le côté et attrape ses pieds.

Le nouveau-né doit être regroupé dans l’écharpe : ses mains sont ainsi rassemblées vers son visage, l’écart entre ses genoux ne dépasse pas la largeur de son bassin.

Les pieds du porté sont TOUJOURS en dehors du porte-bébé, il ne doit pas prendre appui dessus.

– De même, les mouvements de la tête du porté ne doivent pas être entravés en période d’éveil.

Le tissu doit maintenir efficacement le dos du porté grâce au serrage pli par pli s’il s’agit d’une écharpe ou un réglage minutieux s’il s’agit d’un autre type de porte-bébé.

• Pour améliorer le confortDidymos-Second-Time-Travel-Kangourou-rouge

On peut passer un doigt entre le tissu et le corps du porté. Le tissu doit correctement maintenir le dos de l’enfant sans pour autant lui couper la circulation sanguine dans les jambes.

La position du porté doit être changée fréquemment afin qu’il puisse se dégourdir et changer ses points d’appui.

Le tissu de l’écharpe ne doit pas être vrillé. Il est toujours à plat, que ce soit sur le corps du porteur ou celui du porté. On évite les plis, en tendant correctement le tissu, notamment sur le dos du porté.

– On peut juger la hauteur de portée satisfaisante lorsque le porteur ne ressent pas le besoin de se pencher, en avant ou en arrière ; cela signifie que les deux centres de gravité sont suffisamment proches pour respecter l’équilibre. On dit traditionnellement qu’on porte « à hauteur de bisou ».

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N.B :
Un mot sur le portage face au monde : cette position peut-être physiologique si le porté est positionné «en Bouddha», comme s’il était assis en tailleur. Malgré tout, elle reste extrêmement stimulante pour le porté à qui on livre le monde sans aucun moyen de repli sur son porteur, c’est pourquoi il est préférable de la pratiquer dans un lieu calme et intime.

Un mot sur les porte-bébés classiques : une grande majorité des porte-bébés encore vendus à ce jour ne respecte pas la position physiologique que doit adopter un bébé ou un enfant porté. En effet, les portés y sont suspendus par leur entrejambe sans aucun maintien du dos. Plus de détails dans l’article : Les porte-bébés à éviter.

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